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La Chine expédie les conteneurs à une vitesse fulgurante

La mobilité des conteneurs bat des records en Chine, si bien que la capacité d’exportation est à son apogée, mais la congestion portuaire en Europe et aux États-Unis contribue à retarder le retour des conteneurs vers l’Asie et entrave la reprise des chaînes d’approvisionnement maritimes mondiales.

Selon un rapport conjoint publié en janvier par l’entreprise en technologies logistiques Container xChange et l’institut de recherche Fraunhofer-CML, alors que l’urgence de faire parvenir les exportations aux acheteurs se faisait grandement ressentir l’année passée, le temps médian moyen d’attente des conteneurs dans les entrepôts chinois est passé de 61 jours en 2020 à cinq jours en 2021.

La Chine n’est pas la seule parmi les principaux exportateurs à avoir connu un renversement de situation aussi rapide. Le Vietnam, Singapour, la Thaïlande et l’Indonésie ont enregistré, l’année passée, des temps médians moyens d’entreposage des conteneurs de 9, 11, 16 et 19 jours respectivement.

« Dès que les conteneurs atteignent l’Asie, ils sont expédiés à nouveau à des vitesses fulgurantes. Cela dit, la discordance entre l’offre et la demande dans plusieurs ports d’origine, y compris en Chine, fait en sorte qu’il est parfois difficile pour les importateurs américains et européens de réserver des conteneurs, à moins d’avoir planifié l’importation en avance, ou de collaborer étroitement avec un service de logistique qui peut assurer la disponibilité de conteneurs et réserver leurs places à bord d’un navire, » commente Dr Johannes Schlingmeier, co-fondateur et PDG de Container xChange.

En revanche, la congestion sévère dans de nombreux ports de destination a vu les temps d’entreposage des conteneurs atteindre des niveaux presque record en 2021.

L’année dernière, les pays les moins performants en ce qui concerne le temps médian moyen d’entreposage des conteneurs étaient les États-Unis et le Royaume-Uni avec un temps médian moyen d’attente respectif de 50 et 51 jours, suivis par l’Afrique du Sud (47 jours), les Émirats arabes unis (40 jours), le Pakistan (31 jours) et l’Allemagne (25 jours).

Schlingmeier ajoute : « Les taux d’expédition des conteneurs ont bondi après une légère baisse au quatrième trimestre selon l’indice Shanghai Containerized Freight Index (SCFI) qui a franchi la barre des 5 000 à la fin décembre. La congestion portuaire y joue un rôle majeur. Une analyse boursière réalisée par la firme Jefferies démontre qu’en novembre de l’année passée, autour de 36,2 % des conteneurs étaient paralysés dans des ports. Jusqu’à ce que la mobilité reprenne, nous continuerons d’éprouver des déséquilibres majeurs entre l’offre et la demande en ce qui a trait à la capacité des navires et des conteneurs. Avec le variant Omicron qui provoque son lot de perturbations, le Nouvel An chinois qui approche et certains ports, dont Ningbo, qui sont en confinement, nous nous attendons à un début d’année volatil en logistique du transport maritime. »

L’étude a démontré qu’aux États-Unis, le second pays le moins performant selon le temps médian moyen d’entreposage des conteneurs en 2021, les données varient considérablement d’un port à l’autre. Dans tout le pays, le temps d’attente moyen était de 50 jours l’an dernier (2021), contre 66 jours en 2020. New York a enregistré un temps d’entreposage de 61 jours, suivi par Houston (59 jours) et Savannah (56 jours). Les ports de Los Angeles et de Long Beach ont enregistré des temps moyens d’entreposage de 40 et 42 jours.

Source : https://viewer.joomag.com/bulkdistributor-jan-feb-2022/0243015001644833745?short&mc_cid=d0e7d2b7c4&mc_eid=889833f619