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Projection 2023 : Notre vice-président Sébastien Suicco, nous fait part de ce qui nous attend
L’année 2022 est maintenant derrière nous, mais elle nous aura laissé quelques cicatrices en cours de route, n’est-ce pas ? Cette année haute en imprévus nous a contraints à constater la fragilité de la grande chaîne logistique. Il est alors à se demander si le « juste à temps » (just in time) est encore la solution à privilégier ?
Que nous réserve 2023 ?
Personne ne peut voir le futur à travers une boule de cristal, mais les économistes semblent unanimes : les six premiers mois de l’année seront difficiles. Et on peut déjà le constater avec des taux maritimes qui se rapprochent du niveau pré-pandémie, ainsi qu’une baisse de la demande routière.
Pourquoi une chute de prix drastique ?
C’est simple ; l’offre et la demande ! Les bateaux quittent l’Asie à 70% de leur capacité, les commandes sont à la baisse, l’instabilité géopolitique secoue la planète et les taux d’intérêt élevés sont tous des facteurs qui contribuent au ralentissement que nous allons vivre dans les prochains mois.
Alors que nos coûts de transport ont explosé en 2022, ils devraient diminuer de manière significative cette année, mais avec la forte réduction des commandes, est-ce vraiment une bonne nouvelle pour nos entreprises ?
Nous devrions voir le retour du « juste à temps » dans notre chaîne logistique, car la congestion en Amérique du Nord est de moins en moins présente. Le tableau ci-dessous démontre que le taux de fiabilité des horaires des bateaux est revenu au niveau de 2020, mais nous sommes encore loin de 2018 et de 2019.
Cependant, avec l’augmentation des annulations de départ (blank sailing) et des annulations de services dans le but de stabiliser les taux maritimes, des augmentations de temps de transit sont à prévoir.
Cela dit, la politique chinoise ZÉRO Covid a pris fin le 8 janvier dernier, ce qui pourrait avoir un impact positif sur la chaîne d’approvisionnement.
Du côté aérien, IATA s’attend à une diminution de 4,3 % en 2023, ce qui s’ajoute au 8,1 % de baisse rapportée en 2022. Les lignes aériennes vont tenter de faire comme les lignes maritimes, c’est-à-dire réduire la capacité afin d’éviter une baisse des prix, comme ce fut le cas dans le secteur maritime lors des derniers mois.
Au niveau routier, nous croyons que Q1 sera stable, car l'inventaire en Amérique du Nord devra bouger. Par contre, tout comme les secteurs aérien et maritime, le secteur routier ne sera pas épargné du ralentissement économique. En ce sens, nous anticipons une baisse des taux Spot. Cela dit, les transporteurs routiers feront face à une marge de manœuvre restreinte vu l’inflation et le coût de l’essence qui ont augmenté en 2022. Espérons que la pénurie de chauffeurs ne se fera pas trop ressentir.
Parlons environnement ; de plus en plus d’entreprises ont à cœur les enjeux ESG (Environnement, Social et Gouvernance). Dans une étude publiée par KPMG en décembre 2022, on démontre que 80 % des entreprises canadiennes rendent publiques leurs cibles de réduction du carbone.
En ce sens, le 1er novembre 2022 a vu la réglementation IMO 2023 entrer en vigueur. Elle a pour objectif d’accélérer la décarbonation du transport maritime.
https://home.kpmg/ca/fr/home/insights/2022/12/big-shifts-small-steps.html
Au niveau de la technologie, les appareils IdO (Internet des objets) continueront leur expansion au sein de notre industrie. La visibilité en temps réel prend maintenant une place de choix dans la sélection d’un partenaire.
Dans l'ensemble, 2023 apportera son lot d’enjeux, mais l'industrie de la logistique se concentrera sur les progrès technologiques et la décarbonisation.
L’équipe de Synergie Canada est là pour vous conseiller afin que vous puissiez tirer le meilleur parti de vos expéditions.