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La logistique en 2022 | FAITS MARQUANTS DE L’ANNÉE
L'approvisionnement est définitivement la pierre angulaire de toute notre économie, le fondement même de sa mondialisation. Notre logistique évolue sans cesse et doit s'adapter à la complexité croissante de notre commerce international, elle doit constamment faire preuve de flexibilité pour contrer la concurrence dans un monde en constant changement et un environnement mondial instable.
La pandémie fait évidemment partie de ces grands enjeux mondiaux, et malgré les nombreux défis qu’elle a engendrés, elle aura eu au moins un point positif, soit de mettre le transport à l'avant plan et d’en faire connaître l'importance aux yeux de tous.
Qui d'entre vous a déjà eu à expliquer à vos amis et familles en quoi consistait votre emploi, le domaine dans lequel vous œuvrez ?
Le transport de marchandises n'a jamais fait autant les manchettes que dans les dernières années. Cela nous a aussi permis de voir ses lacunes et de réaliser à quel point cette grande chaîne qui semble toute puissante n’est en réalité seulement qu’aussi forte que le plus faible de ses maillons. En effet, notre logistique dépend de plusieurs facteurs, dont les événements géopolitiques, climatiques et environnementaux.
L’année 2022 fut mouvementée. Voici une brève revue des faits marquants de cette dernière année.
FAITS MARQUANTS DE L’ANNÉE 2022
Le transport terrestre
Dès janvier 2022, le transport routier est durement touché en raison d’une nouvelle règle : la double vaccination devient obligatoire pour les camionneurs traversant les douanes canadiennes et américaines. L’adoption de cette nouvelle procédure vient aggraver un enjeu déjà majeur dans l’industrie, soit le manque criant de chauffeurs dont la pénurie est exacerbée par un nombre décroissant de jeunes entrant dans le métier.
Non seulement cela, mais le coût du carburant a également connu d’importantes fluctuations, qui ont engendré des hausses considérables, exerçant une énorme pression sur l'industrie du transport routier déjà durement touché par le manque de ressources pouvant traverser la frontière canado-américaine selon les nouvelles dispositions mises en place.
Ces deux facteurs, soit les coûts faramineux du carburant et le manque de main-d'œuvre, créent un goulot d’étranglement, exacerbant le volume transfrontalier de marchandises, ralentissant considérablement la logistique d’approvisionnement d’un bord et l’autre de la frontière canado-américaine.
Articles:
- Les exigences pour les camionneurs qui entreront au Canada seront en vigueur à partir du 15 janvier 2022
- C'est confirmé : Vaccination obligatoire pour entrer aux États-Unis le 22 janvier
- Canada : un camionneur sur quatre est âgé de 55 à 64 ans
- Sommet jamais vu : il manque 25 560 chauffeurs au Canada, 22% des postes vacants sont au Québec
- Les prix du carburant mettent de la pression sur les conditions de camionnage
- Le fret transfrontalier continue d’augmenter
Le transport Aérien
Après un ralentissement accru du transport de fret aérien en 2020, le service aérien a repris son envol. Les liens internationaux assurés par les aéroports entre le Canada et le monde entier sont désormais rétablis, mais tout comme pour le transport routier, la pénurie de main-d'œuvre dans les aéroports se fait ressentir.
Malgré cela, la capacité de fret aérien dans le monde est toujours en baisse par rapport aux niveaux pré-pandémiques. Cela dit, la Chine a assoupli certaines de ses mesures anti-COVID, ce qui a permis aux compagnies aériennes d'introduire plus facilement des vols supplémentaires sur les routes chinoises limitées.
Ainsi, novembre 2022 a tout de même connu une augmentation de 10 % par rapport au mois de novembre de l'année dernière.
Le transport maritime
Import maritime
Une surconsommation de la part des entreprises canadiennes en comparaison avec l’année dernière
a fait bondir les volumes d’importation à destination du Canada, encombrant les entrepôts portuaires, mais également terrestres, obligeant même CP et CN à ouvrir des entrepôts secondaires afin de pouvoir stocker tous les conteneurs importés.
Cette situation a elle-même engendré un problème d’espace pour entreposer les conteneurs vides, car les terminaux atteignaient déjà leur capacité maximale d’entreposage avec les conteneurs pleins.
Actuellement, après deux années de taux maritimes très élevés, principalement du côté de l’importation de biens provenant d’Asie, on assiste à un retour à la normale.
Articles:
- Importante mise à jour : congestion en Ontario
- Réponse sur la situation ferroviaire
- Fret maritime : retour à la normale après deux années exceptionnelles
Export maritime
Au cours de 2022, les exportateurs canadiens ont dû composer avec différents enjeux reliés aux conséquences du fort volume d’importation. En effet, il a été difficile pour les exportateurs d’assurer la livraison de leurs conteneurs pleins au port de Montréal et de Vancouver afin de respecter les dates de réservation avec la ligne maritime. Pour ce qui est des terminaux ferroviaires comme pour Toronto, les enjeux étaient les mêmes. De plus, les camionneurs ont dû composer avec des temps d’attente allant jusqu’à six heures dans un contexte de main-d'œuvre manquante et de la Covid-19. Bien que les prix du transport maritime à l’exportation n’aient pas connu les mêmes fluctuations que les prix à l’importation, les exportateurs ont fait face à une hausse importante du prix de traction des conteneurs.
En octobre, l’association des manufacturiers et exportateurs canadiens a effectué un sondage auprès de 563 manufacturiers dans 17 types d’industries à travers le pays. Les résultats démontrent qu’au cours de l’année, deux tiers des entreprises ont dû composer avec une perte ou un refus de nouveaux contrats, ainsi qu’avec des délais importants pour les contrats en cours dû au manque de travailleurs.
En conclusion, pour les exportateurs canadiens, les défis étaient reliés surtout à un manque de main-d'œuvre et un débalancement des équipements suite à un changement de stratégie d’importation qui était auparavant basé sur le juste à temps.
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La guerre en Ukraine
Ayant éclaté en février 2022, la guerre en Ukraine eut un impact immédiat sur les marchés mondiaux qui tardaient déjà à reprendre économiquement.
Autant la Russie que l’Ukraine sont reconnues comme étant le grenier de l’Europe pour les minéraux et les produits agro-alimentaires.
Ainsi, les sanctions imposées à la Russie principalement par les pays membres de l’OTAN ont considérablement affecté l’exportation de produits dit commodités, tels que les produits agro-alimentaires, en provenance de la Russie, mais également de l’Ukraine. De plus, les sanctions sur l’huile et le gaz russe ont causé une crise énergétique en Europe.
Au Canada, nous avons perçu les effets collatéraux de cette guerre russo-ukrainienne par, entre autres, le prix du blé qui a subitement augmenté de 20 %. Bien que le Canada fasse partie des dix plus grands producteurs de blé sur la planète, avec la Russie et l’Ukraine, les prix sont déterminés par les marchés mondiaux.
Les commodités les plus affectées par cette guerre sont les métaux, la nourriture, l'huile et l'essence. Comme le Canada a accès à plusieurs de ces ressources, l’exportation canadienne de ces biens a connu une augmentation significative.
Le télétravail
La pandémie a normalisé le télétravail dans plusieurs domaines. Avec cette nouvelle approche, les employeurs doivent réinventer leurs techniques d’embauche pour rendre les postes vacants attrayants.
Pour des industries telles que le transport où le travail se fait majoritairement en présentiel, les entreprises peinent à embaucher du personnel pour alléger la pénurie de main-d'œuvre déjà existante.
Articles:
Conclusion
Bien que nous ayons dû faire face à plusieurs imprévus en 2022, notre équipe est continuellement à l'affût des dernières nouvelles afin de trouver des solutions efficaces qui répondent aux besoins concrets de chacun.
Chez Synergie, nous restons optimistes face à la nouvelle année, car nous savons que grâce à la vaste expertise de notre équipe, nous pouvons surmonter tous les défis avec brio.
De la part de toute l’équipe de Synergie, nous vous souhaitons une belle année 2023 !